Jeff Wall, The Destroyed Room, 1978



Jeff Wall réinterprète au travers de la photographie, le tableau présenté il y a peu : La mort de Sardanapale de Delacroix en 1827.

Il propose des photographies inspirées d’œuvres d’Art classiques, pour que l’on puisse les appréhender avec nos regards contemporains. Elles sont de grand format pour accentuer le parallélisme et sont présentées sur des socles lumineux, non sans rappeler les panneaux publicitaires et la valeur commerciale de l’Art.

On ne peut que souligner ici l’importance de la mise en scène. La chambre est dévastée, elle rappelle la violence. Seules « les grandes lignes » constructrices de la toile sont reprises, et les tons de couleurs. Ainsi, d’un coup d’oeil, nous pouvons reconnaitre la référence.
Contrairement aux détails de Delacroix, J. Wall montre les coulisses de l’œuvre ; il s’agit d’un décor de studio avec un éclairage qui ajoute de l’artificialité.

J. Wall s’est fait remarquer grâce à cette photographie clé, dans sa quête de documenter la réalité. Il utilise ce procédé fréquemment. L’Art est pour lui un forme de réécriture : de la peinture classique à la vie moderne. C’est encore une fois brouiller les frontières entre l’Art et la réalité.


à la rédaction : Celia

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