Gustave Courbet, Le Désespéré, 1843-1845
Au cours
des années 1840, avant de se lancer dans les peintures monumentales qui firent
son succès, et suscitèrent nombre de polémiques, Courbet consacre son travail
aux portraits et aux autoportraits. Il apprend la technique et passe des heures
à copier, les chefs d’œuvres des « grands ». Sa série de portraits de cette
époque rappelle notamment les portraits de Rembrandt ou de Van Gogh.
Dans cette
peinture il se représente de face, en gros plan, la bouche entre-ouverte et le
regard plongeant dans celui du spectateur. Ses yeux sont écarquillés, ses bras
déployés dans une posture dramatique prêt à s'arracher les cheveux. On a
l'impression que son visage va se projeter hors de la toile.
Courbet
abolit alors la distance entre l'espace pictural et le spectateur et ceci est
accentué par le travail de la couleur, des contrastes, et donc de l’éclairage
arbitraire venant du coin gauche de la toile.
Il
s’attache ainsi à représenter un personnage en proie à la détresse, avec une
expression saisissante proche de la folie. Le résultat est frappant de réalisme
et conserve un caractère énigmatique.
à la rédaction : Capucine
Commentaires
Enregistrer un commentaire