Andy Warhol, Self-Portrait, Polaroïd, 1986



En 1986, Warhol entame son ultime série d'autoportraits "Self-Portrait" dans son studio situé au 22 East 33rd Street à New York 🇺🇸. Il s’agit certainement de sa série la plus connue avec celle de 1967.

L’artiste effectue plusieurs versions de sérigraphie sur toile à partir de différents Polaroids, varie les cadrages, les formats et les couleurs. Il choisit un éventail de teintes profondes et agressives (jaune, rouge, violet, vert, bleu) qu’il contraste avec un fond monochrome noir. Il utilisera notamment pour son portrait une palette de couleurs saisissante.

La partie la plus animée du portrait est sans doute la chevelure de l’artiste, qui traverse la toile de manière saisissante. Il portait à ce moment-là une perruque argentée de cheveux ébouriffés, surnommée « fright wig » (souvent traduite en français par « perruque panique »).

Mais à la différence de ses portraits en buste, Warhol ne laisse apparaître ni le cou ni les épaules, seul son visage surgit en gros plan et occupe toute la toile comme c’est le cas ici. Il regarde directement le spectateur ses lèvres sont légèrement écartées, son expression est à la fois méditative et intense illustre un mélange de désespoir et d’angoisse. L’impact de certaines couleurs (dans ses sérigraphies) accentueront sa dimension tragique, et le format monumental l’effet dramatique.


à la rédaction : Capucine

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