Max Ernst, La Vierge corrigeant l'enfant Jésus devant trois témoins (A. Breton, P. Eluard, et lui-même), 1926
Comment ne pas esquisser un sourire ?
Si habitués à voir des représentations de Vierge à l’enfant dans une composition tendre et maternelle, celle-ci nous surprend. Ernst est réputé pour refuser les conventions. Cette huile sur toile provocante le prouve. Il interprète un thème religieux d’une façon satirique.
La Mère autoritaire vêtue de rouge (traditionnellement elle aurait dû être en bleu), donne la fessée à l’enfant Jésus, nu, en équilibre sur ses genoux. Son auréole est tombée à terre : le Christ est ici humanisé, lui aussi est parfois puni…
Les spectateurs - voyeurs observent au travers d’une petite fenêtre, tandis que nous observons par une grande ouverture. La composition est pyramidale où le sommet est la main droite de la Vierge. La perspective est exagérée pour créer une intimité à la toile. L’ensemble est traité de façon réaliste bien que la dimension surréaliste saute aux yeux.
à la rédaction : Celia
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