Diego Vélasquez, Vénus à son miroir, 1647




Cette Vénus alanguie est l’une des représentations de la déesse les plus significatives de l'histoire de la peinture. C'est aussi le seul nu de Diego Vélasquez qui nous soit parvenu à ce jour.

Bien que le Roi espagnol Philippe IV ait possédé des œuvres de grands maîtres aux chairs féminines fortement exposées, l'Inquisition ne favorisait pas ce genre de peinture. Ainsi on ne sait réellement si Vélasquez a peint son tableau en Italie plutôt qu'en Espagne.

Plus que Vénus, c'est une réelle représentation allégorique de la beauté que le peintre nous donne à voir. La déesse nous regarde, nous prend à témoins, tout autant qu'elle se regarde dans son miroir. Cupidon observe lui aussi ce reflet.

L'harmonie de la composition attire également l’œil : les lignes du drap, le tombé de la voilure rougeoyante ; toutes les lignes et tous les contrastes de tons soulignent les courbes de la déesse. Celles-ci plus esquissées que tracées, accentuent la pâleur de la peau, son caractère lumineux, presque nacré…
« Personne, depuis les sculpteurs de la Grèce, n’a procuré à ce degré l’illusion de la vie, non pas l’illusion de surface, mais l’illusion réelle, l’illusion de la vie totale dans son frémissement secret et continu. », Elie Faure.
à la rédaction : Celia 

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