Edvard Munch, Young woman on the shore, 1896.


« Je ne crois pas en l’art qui ne serait pas le résultat d’un besoin compulsif d’ouvrir son cœur », Edvard Munch.
Cette aquateinte, un procédé de gravure, est réalisée à Paris au cours d’une période intensive durant laquelle Munch produit ses grandes estampes ; après 1897, il ne travaillera jamais plus la gravure, ce qui en fait des œuvres des plus rares et recherchées créées par l’artiste. 

Ici, il nous donne à voir une silhouette presque fantomatique. De dos, cette jeune femme plongée dans une lumière pâle nous parait fragile, s’égarant dans les rêveries que lui inspire le paysage qui s’étend face à elle. L’absence d’une ligne d’horizon renforce la sensation de l’immensité du monde devant lequel elle se tient, et nous laisse imaginer tout ce qu’elle peut calmement regarder et penser, nous inspirant un profond sentiment de solitude.

L’art de Munch est en réalité pétri des moments les plus durs de sa vie… Ses œuvres semblent chargées de ses tourments. 

à la rédaction : Loïs

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